Humanités Numériques : Perspectives épistémologiques
Observables reconfigurés ou nouveaux observables:
que fait le linguiste sur/avec la toile?
par Laurence Rosier, professeure à l'Université libre de Bruxelles/Ladisco/Striges, et Alexis Goffin, Université libre de Bruxelles
Nous situons notre réflexion dans une perspective, entre continuité et rupture, où les pratiques socio-discursives (toute pratique discursive est sociale sur la toile) sont reconfigurées lorsqu'elles sont externalisées par les médias numériques. Les réflexions des historien comme Roger Chartier (not. 2013), Robert Darnton (2010) ou Milad Doueihi (2008, 2011, 2013) nourrissent les fondements épistémologiques et les manières dont les linguistes observent la toile.
Les propositions de François Rastier ont mis au coeur de l'interrogation les liens entre corpus et pratiques numériques :
La constitution et l'analyse de corpus sont en passe de modifier les pratiques voire les théories en lettres et sciences sociales. Toutes les disciplines ont maintenant affaire à des documents numériques et cela engage pour elles un nouveau rapport à l'empirique. En outre, la numérisation des textes scientifiques eux-mêmes permet un retour réflexif sur leur élaboration et leurs parcours d'interprétation. (Rastier 2011:12)
Organisation : Maison Européenne des Sciences de l'Homme et de la Société (MESHS)
Partenaires :
Maison des sciences de l'homme en Bretagne (MSHB), Plateforme universitaire de données de Lille (PUDL),
École doctorale SHS de l'université de Lille, laboratoire Alithila,
projet ANR Création d'outils pour l'exploitation numérique de corpus de manuscrits hispaniques (CHispa)
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