Dans le cadre de CitéPhilo 2014
Les premières peintures furent des représentations animales. On recense aujourd'hui la disparition des espèces, on mesure les menaces pesant sur les biotopes et l'on agite, à titre d'hypothèse dramatique, la disparition des animaux. Entre présence souveraine et disparition redoutée, l'attention portée aux animaux, depuis quelques années, devient inquiète. Le Parti pris des animaux résulte d'un geste à la fois littéraire, philosophique et poétique qui consiste à observer les bêtes par le prisme de l'inquiétude qu'elles causent aux hommes mais également dans leur radicale singularité au-delà de tout souci des espèces. Cette attention va si loin qu'elle souhaiterait parfois pénétrer les perceptions animales pour appréhender leur monde de l'intérieur.
Jean-Christophe Bailly revient, quelques années après Le Versant animal, sur l'énigme que constitue leur singularité vivante et son défi pour la pensée.
F.G.
Jean-Christophe Bailly est écrivain et enseignant à l'École nationale du paysage et de la nature de Blois.
Présentation: Frédéric Gendre, responsable de la médiation scientifique à la MESHS.
URI/Permalink: