En collaboration avec le Centre hospitalier régional universitaire de Lille
Dans un contexte de mutations législatives et organisationnelles guidées par la rationalité instrumentale, le changement est souvent présenté comme le passage obligé en vue d'une performance et d'une efficacité accrue. Des transformations s'organisent donc en fonction de critères supposés logiques et pragmatiques (en particulier gestionnaires et comptables), afin d'aboutir à la définition d'un ensemble de consignes supposées garantes de «bonnes pratiques». Pour autant, sur le terrain, malgré la logique intrinsèque de telles orientations, il semble que le sens du travail ne soit désormais plus considéré comme un allant de soi par les professionnels du soin.
À l'heure où s'opère en France une mutation importante du système de santé, il nous paraît essentiel de rappeler que l'hôpital n'est pas tout à fait une entreprise «comme les autres» et que la dimension humaine y joue un rôle essentiel. L'impasse sur la prise en compte de cette dimension au bénéfice exclusif d'une logique comptable et organisationnelle telle que l'envisage parfois l'actuelle réforme du système de santé nous semble particulièrement contre-productive pour penser l'organisation des structures de soin et leur mission auprès des usagers. À l'appui de notre démonstration, nous évoquerons plusieurs exemples issus de recherches menées dans le secteur hospitalier et dans le secteur médico-social.
Christophe Niewiadomski est professeur de sciences de l'éducation à l'université Lille 3, chercheur au laboratoire Cirel-Profeor.
CHRU, hôpital Huriez, médiathèque de la cité
Hall d'accueil centre nord, rue Polonovski - Lille
Métro : ligne 1, arrêt CHR Oscar Lambret
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